Gérardmer, J3 : contagion

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04/02/14 04:19 

Dépêche:
Journal de bord du capitaine Ching-wan.

Je compte agir contre la contagion du contingent ! J'espère que ce journal vous aidera à éviter les pièges dans lesquels je suis tombé. J'en sais trop sur les coins d'ombres de ce monde. La folie me guette, les films tourbillonnent dans ma caboche : danger !

Tales from the Dark 1 est un triptyque plutôt léger qui permet de varier les plaisirs, plutôt répétitifs du côté de l'occident. Simon Yam s'en sort honorablement à la réalisation sur un premier segment bien écrit - c'est tiré de bouquins de Lillian Lee -,  et bien joué. Il y est terrible en pauvre gars perdu, survivant dans une HK sans aucune pitié pour ceux qui échouent. Marche ou crève. Evoquer ces kidnappeurs d'urnes funéraires – ça existe – qui exigent une rançon en retour des cendres d'un être décédé est un excellent postulat. Et ça parle en cantonais de la ville de HK, donc ça me parle. En milieu de film, Lee Chi Ngai nous offre un jeu en roue libre de Tony Leung KF et Kelly Chen, qui en médiums locaux s'éclatent à chasser du fantôme. Surtout elle, lui s'en fout, il voit des esprits tous les jours aussi les libérer de leur malédiction fait gentiment partie d'une routine dont il se passerait bien. Trop léger mais jubilatoire pour un fana. Et puis ça parle en cantonais de la ville de HK donc ça me parle. On finit en beauté avec le très beau – et profond – tronçon de Fruit Chan. Il aborde l'exorcisme quotidien - on y va comme on va acheter son poisson au marché - à base d 'éclatage de chaussure sur la photo d'une personne à qui l'ont souhaite du mal. En effet, ça finit mal. Bien joué, très belle photo, pas con... et puis ça parle en cantonais de la ville de HK donc ça me parle. Tale from the Dark 2 est parait-il meilleur : ce sera pour dimanche soir. Chaque horreur indicible en son temps.

Dans l'excellent V/H/S 2, qui une fois n'est pas coutume joue très bien des codes pourtant balourds du Found Footage, la partie de Gareth Evans et de ses potos indonésiens est, il est vrai, bien dégueulasse. Il pose son ambiance malsaine autour de la découverte d'une secte de tarés d'obédience lovecraftienne, balance du gore bien craspec sans aucune once d'humour – la salle ne fait pas la fière et moi non plus – jusqu'à sa conclusion et sa bonne grosse blague qui permet à tout le monde de respirer un peu. Impressionnant.

Hors sujet : toujours dans VHS 2, on peut voir un formidable segment nous racontant la zombification d'un cycliste en pleine forêt par le biais de sa GoPro, perchée sur son front. Bonne poilade mémorable.

On finit la tête à l'envers avec la nuit fantastique. Sharnado et ses milliers de requins pris dans une tornade entament les hostilités, tuant des californiens dans la joie et la bonne humeur. Les productions ricaine The Asylum rivalisent pas mal rayon connerie avec les Sushi Typhoon japonais, absents cette année. C'est ballot, je comptais sur le festival pour me montrer un petit Toilet of the Dead ou autre mais soit.

Un peu plus tôt, l'anglais The Last Days on Mars, sous Alien de plus dans l'espâââce, nous propose en mode conduite assistée les déboires d'astronautes sur - roulements de tambours - Mars, en conflit avec un parasite – martien – qui, Ô originalité, où es-tu ? - transforme ses victimes en zombis. Pas trop mal fichu mais sans intérêt, contrairement au The Station autrichien de l'avant-veille qui sur ce même concept part dans un délire bisseux bienvenu. Si le scénario y pompe gentiment The Thing, son traitement bis mais premier degré, avec un second degré à aller chercher soi-même dans des rebondissements bien fun, assure un succès festivalier pour l'objet, très aidé par une ministre de l'écologie - croisement fictionnel entre notre Eva Joly et l'allemande Angela Merkel - qui ne manque pas de ressources dans l'action. Final mi fandard mi sérieux étonnant. Péloche sympa. Le très bon The Babadook australien risque bien de remporter le Grand Prix. Même s'il fait clairement doublon avec la Mama de l'année précédente, il est mieux construit, contient plus de sens, montre moins sa bête et, cerise sur le gâteau, est réalisé par une femme. Ca donne du cachez-vous, ils arrivent ! NOOOOOON !




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