ma note
-/5

moyenne
3.53/5

Little Cheung

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 1nombre de notes: 3nombre de notes: 10nombre de notes: 5nombre de notes: 4

les avis de Cinemasie

6 critiques: 3.62/5

vos avis

18 critiques: 3.71/5



Anel 4
François 3.5 Un portrait criant de vérité d'un petit garçon et de la société qui l'entoure
Ghost Dog 3 Une sympathique chronique
jeffy 4 Professionnel
MLF 4.5
Ordell Robbie 2.75 une suite de saynètes plaisantes mais manquant d'unité
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Un portrait criant de vérité d'un petit garçon et de la société qui l'entoure

Pour mon premier Fruit Chan (oui j'ai honte, mais je l'ai vu en salle, c'est un bon début), je le compare d'emblée à Wong Kar-Wai. En commun leur statut d'auteurs reconnus en dehors d'HK, leurs histoires très "tranches de vie", montrant la ville comme peu d'autres cinéastes. Leur style visuel les oppose forcément, Wong Kar-Wai le styliste, Fruit Chan le minimaliste. Mais tous deux parviennent à leur but, montrer une ville et une ambiance autour de personnages. Ici Fruit Chan apporte en plus un contexte social et historique très important.

Le film baigne dans l'ambiance Rétrocession97 en permanence, et par le biais du petit Cheung, nous montre tout un pan de la culture HK. Le panel très large des âges est intéressant : on part du petit Cheung, en passant par les jeunes du quartier, ses parents, puis ses grands parents. Tous sont importants, tous ont l'occasion de nous exposer leur vie et leur culture. Le côté très documentaire de la réalisation apporte encore plus de réalisme à ce portrait très touchant mais aussi assez pessimiste de la ville. Hong-Kong n'est plus flamboyante ici, sauf lors d'une scène où Cheung et Fan observe Hong-Kong Island et ses buildings de l'autre côté de la baie. Ils crient leur joie de devenir les "propriétaires" à nouveau de toute cette richesse, mais leur quotidien est moins glorieux. Leur intéressement très précoce à l'argent en choquera certains, mais Hong Kong est une ville omnubilée par l'argent, et en cela le film n'exagère rien. Les occidentaux en apprendront beaucoup en voyant le film. L'ambiance est là, les gens sont là. De plus on pourrait y voir une évolution entre cette génération et la précédente, Little Cheung est plus en phase avec la ville que Moon de Made in Hk.

Les acteurs apportent beaucoup, affichant un naturel assez désemparant. Surtout le petit Cheung, assez impressionnant de justesse. Il n'en fait jamais trop, n'agace pas, ne force pas les sentiments. Les autres acteurs ne déméritent pas, malgré leur quasi anonymat. Bref, le but de réalisme est atteint ici. L'histoire comporte quelques longueurs, mais globalement on se plaît à leur regarder dans leur quotidien. Sans parler des petites touches d'humour bienvenues, comme le thé maison Little Cheung...

Pour un premier Fruit Chan, je n'ai pas été déçu, car même si le film comporte quelques longeurs (je me suis habitué aux films de 1h30 faits au lance pierre...), le portrait qu'il nous offre de Hong-Kong est vraiment intéressant. Ne serait-ce que pour découvrir un peu mieux la vie là-bas pour ceux qui n'y ont jamais été, mais aussi pour se baigner dans cette ambiance d'inquiétude pré et post rétrocession. Les HK addicted peuvent se faire un petit fix avec un film comme celui-ci, même si le rêve dans lequel il les emmène se teinte de cauchemar et d'incertitude.



15 mai 2003
par François




Une sympathique chronique

Little Cheung se veut une chronique douce-amère de l'enfance sur fond de rétrocession de Hong-Kong à la Chine, et dans le genre, on peut dire que c'est une réussite. Portrait tendre d'un gosse turbulent découvrant ses premiers émois amoureux au milieu de parents restaurateurs, de gangsters à la petite semaine et de légendes locales (ce vieux Cheung qui hante la télévision et les souvenirs de sa grand-mère), portrait plutôt optimiste d'une ville qui tourne une page importante de son histoire avec sa réintégration à la mère-patrie, ce qui pourra éviter des situations aberrantes où des chinois du continent sont considérés comme des clandestins alors qu'ils vivent parmi leurs frères de sang, Little Cheung est aussi doublé d'un humour bon enfant (par exemple, le pipi dans le jus d'orange, proche du film indien Matrubhoomi) qui le rend rapidement sympathique. A n'en pas douter, Fruit Chan aime sa ville de Hong-Kong ; on le suit sans trop de tergiversations…



13 juillet 2004
par Ghost Dog




Professionnel

Fuit Chan livre là un travail de grande qualité. Au niveau sociologique tout d'abord, on est vraiment dans au coeur de la réalité hongkongaise d'une certaine partie de la population. La réunification vu sous cet angle là est beaucoup plus riche humainement que ce qu'on a pu en voir ailleurs (cf. les deux enfants sur le port revendiquant leur droit à cette terre). Mais c'est aussi plus qu'un simple documentaire, Fruit Chan sait intégrer les petites histoires dans la grande histoire, et sait toucher par des images simples. La vie de cette famille nous est livrée de l'intérieur sans jugement, mais avec une grande tendresse pour tous les personnages. Un des grands talents de Fruit Chan est de savoir comme ici filmer en sachant faire oublier tout l'aspect technique, sans aucun effet démonstratif venant alterer la justesse des images. Beau travail donc, pour un film qui fera date et qui servira certainement de réference à ceux qui s'intéressent à la socièté hongkongaise.

10 août 2004
par jeffy


achat
info
actions
plus