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Samourai

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.38/5

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14 critiques: 3.88/5



Arno Ching-wan 3 Chembarrassant
drélium 3.25 Beau final mais trop statique et manque d'originalité formelle et thématique.
Ordell Robbie 3.5 Passer avant. Passer après.
Xavier Chanoine 3.75 Une référence dans l'ombre des plus grands
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Chembarrassant

On commence avec le gros boulet du film, une voix off à la Frédéric Mitterand qui, associée au noir et blanc, nous ramène bizarrement aux infos criardes typées seconde guerre mondiale. Ce narrateur lourdingue rejette toute hypothétique implication du spectateur, de toute façon peu aidée par un ton général hésitant trop entre illustration historique austère et chambara classique. La balance penche malheureusement nettement plus en la faveur d’une leçon d’histoire, à laquelle se greffe une fiction à tendance tragique portée à bout de bras par un Toshiro Mifune mi-raisin. Ce dernier est l’habituel aspirant samouraï efficace sur le terrain mais, comme à l’accoutumée, manipulable à souhait au gré des (trop) nombreuses palabres politiques. Le seul intérêt du film est donc ce final barbare que l’on attend avec impatience, plutôt pas mal même si ponctué par le retour en fanfare de la voix off PENDANT le fight. Bref, c’est peu passionnant. Nous reste ce concept excellent selon lequel (spoiler) la fin de l’ère des samouraïs pourrait en partie être due à un type qui voulait l’être (fin spoiler).

(A la décharge de ce Samourai, il a été visionné dans la foulée des Le Dernier Samouraï et When the last Sword is Drawn, des films traitant globalement tous le même sujet. Deux ça va, trois...)



21 octobre 2005
par Arno Ching-wan




Passer avant. Passer après.

Le problème de Samourai, c'est d'abord un script qui passe après d'autres scripts du grand scénariste HASHIMOTO Shinobu. Mais aussi avant d'autres scénarios d'Hashimoto bien plus inspirés. Pour cette vision pessimiste et dépourvue d'héroisme du samourai, on pense bien évidemment aux superbes Hara Kiri et Rebellion meme si le développement thématique est moins brillant. L'usage de la narration en flash backs pour étoffer le personnage de Niiro et tenter de créer de la gradation dramatique n'a pas le brio d'Hara Kiri. Restent le brio formel toujours présent d'Okamoto et un combat final d'anthologie. Pour cette dernière raison, le film méritait mieux que l'oubli des livres de spécialistes du cinéma japonais et on peut donc remercier Wild Side d'en offrir une édition bien meilleure que l'édition anglaise existante.



21 juin 2005
par Ordell Robbie




Une référence dans l'ombre des plus grands

Okamoto est un bon artisan du film de sabre, tout comme peut l'être Gosha. A la différence de ce dernier, Samouraï semble plus maîtrisé d'un point de vue formel, là où Gosha s'inspirait davantage du cinéma italien et de celui de Sergio Leone pour asseoir sa bonne réputation auprès de nombreux cinéphiles. Si l'oeuvre de Gosha laissait transparaître des figures mythiques et d'immenses morceaux de bravoure scénaristiques, Okamoto s'axe davantage sur la forme au détriment d'une véritable recherche de fond. Son scénario ne fait donc guère preuve d'une quelconque audace en mettant en scène un Mifune exclu et logiquement facile à appâter. Exclu de son école de samouraïs tenue par un vieillissant mais toujours autoritaire Fujita Susumu, Niiro se laisse aller aux joies de l'alcool et des femmes, entre deux combats au sabre rappelant qu'il est tout de même une fine lame, très utile pour les milices assassines. Okamoto dresse alors un portrait attachant de ce dernier, peut-être fils d'un noble, peut-être fils d'une concubine, retracé par les récits d'un vieillard, récit qui alimentera la seconde véritable partie du métrage. Bien qu'un peu longuette, on reste captivés par la bonne narration et les nombreux flash-back ou instants en parallèle censés enrichir ou confirmer les propos du vieillard. Si le principe reste bien connu (une narration paraphrasant les images), son utilisation est primordiale quant à la bonne compréhension de ce qui suit, suivi et suivra.

Mais le plus important dans Samouraï c'est la manière avec laquelle Okamoto transfuge les codes du chambara classique, dont l'ossature est déjà bien examinée par Kurosawa, Kobayashi et Gosha, sans pour autant la désacraliser (avec ses bons et mauvais côtés) puisque dans tous les cas, son oeuvre demeure particulièrement sombre et désenchantée. Dans Samouraï il est question d'assassinats, de tueurs à gage, de bretteurs peu scrupuleux et de règlements de compte politiques, tout ce qui fait le fruit de tout bon chambara qui se respecte. Et la plu value d'Okamoto, c'est cette sidérante faculté à repousser les limites du film de sabre. Là où Kurosawa bousculait la donne avec son duel final gicleur dans Sanjuro, là où Kudo étonnait avec son final singulier dans Les 11 Guerriers du Devoir, Okamoto va jusqu'à poser son combat de fin dans une immense cour, pendant une tempête de neige. Le prémisse de cette séquence fameuse, Leone s'en inspirera (tout comme il s'est inspiré de Kurosawa) pour ses meilleurs western. Le montage, extrême car rejetant toute forme de théâtralité, met l'accent sur la peur, l'anxiété qui prédomine tout assassinat (gros plans sur les regards craintifs des futurs assaillants), et par l'intermédiaire de plans très courts, annonce le début d'un massacre (comme une chanson rock qui débuterait par un puissant solo de drums). Et cette tempête de neige qui prend une toute autre vigueur lorsque les hommes se pourfendent, c'est ce que l'on peut appeler une belle représentation de la violence. Okamoto signe donc avec Samouraï un chambara millimétré et valant bien mieux que son statut souffrant de la comparaison des plus grands.



28 août 2007
par Xavier Chanoine


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