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Camp 731

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 2.3/5

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13 critiques: 2.65/5



Alain 2.5
Anel 2.5
drélium 2.5 Pas fun.
Ghost Dog 4 A ne pas mettre entre toutes les mains, un film gore hyper-réaliste, et pour ca...
Xavier Chanoine 0 Navrant et doublé de propos terrifiants et douteux.
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Pas fun.

Tout à fait d'accord avec Sébastien et Ghost Dog. Il faut pas s'attendre à une tranche de rigolade mais plutôt à une tranche d'horreur glacée. Problème, on respire la pourriture et les odeurs méphitiques des cadavres avec une ambiance vraiment pas fun pour un sou ce qui accroît le choc de certaines scènes cultes mais saoule à peu près tout le reste du temps vu le relief approximativement nul du récit qui pousse le film vers la bouillie gratuite peu convaincante mais clairement culte.

28 mai 2003
par drélium




A ne pas mettre entre toutes les mains, un film gore hyper-réaliste, et pour cause: c'est une histoire vraie...

Sur la jaquette: un chinois crucifié, noyé dans les flammes de l'Enfer, et la mention « interdit aux moins de 16 ans » placardée sur cette image cauchemardesque. Evidemment, mon oeil est attiré, la K7 est louée. Au bout d'une demi-heure, déçu. Il ne s'est encore pas passé grand chose, l'histoire se met doucement en place. Parallèle entre les chefs d'état major qui décident de porter leurs derniers efforts sur ce camp pour décrocher la victoire de cette Seconde Guerre Mondiale sur le fil, et un groupe d'une douzaine de gamins d'une douzaine d'années, fraîchement débarqués du Japon, renfort précieux et facilement manipulable. Jusqu'ici, l'interdiction aux moins de 16 ans est révoltante; elle va devenir totalement justifiée par la suite...

Car dès qu'on s'intéresse aux prisonniers de ce camp de la mort (chinois, coréens, européens), ça devient franchement gore. On assiste en direct live à toutes sortes d'expérimentations absurdes et dégueulasses auxquelles ils ont dû se soumettre. Quelques exemples? A votre avis, ça fait quoi quand on fait exploser une bombe à défragmentation à 5 mètres d'un mec attaché à une croix? Ca fait quoi quand on place les bras d'une jeune femme à -35° pendant 10 heures, qu'on les plonge dans une eau à 15° et qu'on tire sur la peau? Quand on fait subir une pression de 10 MégaPascal à un homme, que fait son intestin selon vous? Je vous laisse imaginer... Mais le paroxysme de l'horreur survient lors de la dissection à vif d'un petit chinois muet de 10 ans: rien n'est caché, absolument rien. C'est à gerber.

Ce film profondément dérangeant, comme vous l'aurez compris, joue de manière très vicieuse sur 2 tableaux: des effets gores suffisamment réussis pour qu'on y croie aveuglément, et un réalisme sans concession doublé d'une vérité historique qui les justifie totalement: car oui, ces horreurs ont bel et bien existées, même si ça dépasse l'entendement, et pas seulement dans les camps nazis. Godfrey Ho a eu l'intelligence de ne pas prendre parti, en présentant des chinois « bons » et des japonais « méchants ». Il se borne à exposer les faits le plus sérieusement possible, au spectateur de se forger son opinion.

On sort de la projection avec l'estomac barbouillé et l'esprit profondément choqué, notamment par les quelques lignes de conclusion: où l'on apprend que le directeur du camp 731, arrêté après la guerre par les américains, a été relâché en échange des résultats de ses expériences!!! Attérant... Où l'on apprend aussi qu'il n'y a eu « que » 3 000 morts dans ce camp: mais ces 3 000 morts sont la honte de l'humanité, et resteront à jamais un passé ignoble dont elle aura du mal à se remettre. L'intérêt de ce film? Connaître les limites, si elles existent, de la folie et de la perversité que l'Homme peut infliger à ses semblables. Et de là réfléchir sur une notion plus vaste et universelle: le Pouvoir...

Pour finir, je me permets 2 coups de pub:
1) Dans le même genre, regardez Salo et les 120 journées de Sodome, du génie italien Pier Paolo Pasolini: encore plus radical, intelligent et traumatisant.
2) La collection Haxan Films rassemble quelques uns des films les plus controversés et les plus abjects de l'Histoire du Cinéma: quelques titres valent la peine d'être vus.



22 octobre 2000
par Ghost Dog




Navrant et doublé de propos terrifiants et douteux.

On peut penser ce que l'on veut de Men Behind the Sun. Film abject à plus d'un titre, torture cinématographique, vomi intergalactique sur les horreurs de la guerre opposant la Chine au Japon, ou chef d'oeuvre incompris dénonçant les pires atrocités qui eurent lieu dans les bunkers enneigés. J'ai choisi mon camp mais pas pour les raisons sus citées, il faut se rendre à l'évidence, Men Behind the Sun est un très mauvais film. Distillant un parfum de malaise tout au long de ce périlleux métrage, nous assistons quelque peu refroidit à une banale série Z fauchée Chinoise. C'est une série Z, sans aucun doute, simplement elle n'est ni américaine ni Européenne, et dans cette perspective tout connaisseur branché en cinoche ne le créditera pas de la sorte et n'hésitera pas à qualifier cette ordure d'oeuvre profondément dérangeante, pleine de réflexion malgré ses propos racoleurs et honteusement racistes. Tu parles. Extrêmement mal foutu, sans aucune narration quelconque, Men Behind the sun étale séquences pitoyables sur séquences pitoyables. On aura droit à diverses pratiques douteuses, animées dans un morphing raté (la chambre de pression), d'une autopsie d'un gosse hallucinante de nullité (le gamin est littéralement mis à nu devant les "médecins" (un scandale) pour ensuite être remplacé par un vrai/faux cadavre pour la séquence d'autopsie) et autres sévices bénéficiant de SFX à la ramasse, comme cette femme aux bras ébouillantés dont la peau arrachée ressemble à plus à un mix entre du tissu et du latex, qu'à de la véritable peau. Dans toute cette joyeuse orgie, on retiendra une séquence abominable d'un chat dévoré par une horde de rats affamés, à la limite de l'insoutenable. Il fallait bien ça pour "relever" le niveau si bas d'un film qui prône des vérités. Racoleur, raciste, malsain et abjecte, Men Behind the sun est une petite catastrophe à peine digne d'une série Z à des années lumières des violences physiques et morales d'un Salo de Pasolini, comme nous conseille Ghost Dog. Salo ou les 120 journées de Sodome a au moins le mérite d'être un véritable chef d'oeuvre, lui.

18 mai 2006
par Xavier Chanoine


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