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Camp 731

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 2.3/5

vos avis

13 critiques: 2.65/5

visiteurnote
Amaury 3
Bastian Meiresonne 2
Chip E 3
Fred30 0
geez 4
Jérémy 4
nisei 3.5
ongo 2.5
pacman 3
Phildu62 1.75
Sébastien 3
TsimShaTsui 3.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Plus de peau sur les os

Au moins l'accroche du film ne ment pas : le spectateur est invité à assister à des pures horreurs liées à la Seconde Guerre Mondiale. Le choix du sujet est déjà plus discutable : faut-il vraiment mettre en scène de telles atrocités ? Filmer au plus réaliste les prétendues expérimentations entreprises par les japonais durant la Seconde Guerre Mondiale ? et par des chinois (opportunistes) ? Ce serait comme réaliser en France un film sur les expérimentations commises par les nazis sur les juifs durant la Seconde Guerre : le sujet en serait douteux, les représentations forcément péjoratives et le goût abjecte. Il en est de même de ce film. Va pour un Cat III repoussant les limites très loin. Les scènes sont suffisamment graphiques pour réjouir les fans les plus hard core du gore; mais - encore une fois - le sujet est d'autant plus douteux. La série des films de cannibales, les films de zombis ou autres oeuvres gore sont - la plupart du temps - plutôt du ressort fantaisiste ou suffisamment imaginatifs pour que le spectateur puisse prendre la distanciation nécessaire pour faire abstraction de la violence portée à l'écran. Les films tels que la série des "Guinea Pigs" ou la vogue des Cat III HK inspirés de faits réels sont déjà plus douteux dans leur démarche par rapport au réalisme poussé; en revanche prétendre à dénoncer quelque horreur historique en s'appuyant sur un épisode aussi douloureux que le Seconde Guerre est déjà beaucoup plus discutable. Les japonais avaient su mettre en scène de manière bien plus efficace - et du moins tout aussi choquant - durant la vague des films d'anti-guerre dès la fin des années '50s et dans les années '60s ("Feux dans la plaine", la trilogie de "La Condition de l'Homme" ou "L'ange rouge'). Ici, le sujet est graveleux et pure exploitation commerciale du plus bas ressort. Abstraction faite tant que peut se faire, la réalisation est en tous points étonnante. La reconstitution historique est du plus bel effet, le film ayant visiblement bénéficié de moyens assez importants pour recréer le fameux camp 731 et d'allouer accessoires et costumes d'époque et une importante brochette d'acteurs. La première demi-heure, libre de toute torture et ne s'attachant qu'à un groupe d'enfants conditionnés par les japonais à devenir de futurs soldats à leurs services, est un réellement excellent film très bien réalisé; ce n'est que dans le second tiers du film, que la violence est dépeinte de plein pied et ne fait pas dans la dentelle. L'extrême violence est d'autant plus accrue, que le réalisme préalable et soin de mise en scène renforcent ce basculement dans l'horreur absolu auquel assistent - impuissants - les jeunes enfants. Ho garde assez de distanciation pour ne pas donner dans le grand-guignolesque et dépeint toutes les atrocités avec une chirurgie clinique glaçante et effroyable ;sauf dans le cas de la dissection du jeune garçon, où l'effet est par trop visible et devient vraiment "too much". Le réalisateur ne perd pourtant pas le côté historique de vue, inclut images d'archives tout en collant l'intrigue au plus près des actualités d'époque jusque dans la destruction totale du fameux camp. Effectivement, le texte évoquant la relaxe du principal responsable en échange des résultats des expériences menées est ahurissante, mais pas impossible vu le monde barbare dans lequel nous vivons encore aujourd'hui. Reste, que personnellement, je condamne le lieu d'action et le mélange de réalisme / opportunisme commercial de l'entreprise.

03 juillet 2005
par Bastian Meiresonne


Réaliste et extrême

Le nom de Tun Fei Mou ne résonnera sans doute pas dans beaucoup de têtes, mais lorsqu'on sait qu'il est rattaché à plusieurs films d'exploitation chinois plus ou moins basés sur des crimes de guerre commis par les Nippons – notamment dans le cadre de la Seconde Guerre sino-japonaise –, on sent qu'il y a comme un parfum de propagande dans l'air. Retraçant les sévices infligés par l'occupation japonaise en Chine durant la Seconde Guerre Mondiale à des prisonniers chinois ou coréens leur servant de cobayes afin d'élaborer des armes bactériologiques, Camp 731, production originaire de l'Empire du Milieu, demeure à ce jour réputé pour figurer parmi les bandes les plus voyeuristes, les plus trash jamais réalisées. Réservant son lot de scènes absolument atroces (glaçage des bras et mains d'une femme, avant de les faire plonger dans de l'eau bouillante puis d'en arracher la peau comme on ôterait une chaussette, mains congelées puis brisées en petits morceaux à coups de marteau, intestins d'un homme enfermé dans une chambre hyperbare surgissant par voie anale sous l'effet de la montée de pression, autopsie ultra-gore et explicite au possible d'un petit gosse chloroformé, lente agonie d'un chat jeté aux rats, pour citer les plus marquantes d'entre elles), le film ne se résume pourtant pas à une succession lambda de tortures – celles-ci se déroulent au milieu de l'intrigue puis disparaissent grosso modo avant les trente dernières minutes – et dissèque de manière sous-jacente les douteuses méthodes d'enseignement pédagogique du système japonais de l'époque. Réalisation classique mais soignée, interprétation honnête et budget visiblement assez confortable à l'appui, Camp 731 rebute pourtant de par son ton glacial et son tempo extrêmement lent. On se souviendra de cette œuvre avant tout pour ses mises à mort et sévices d'une cruauté achevée ainsi que pour l'impressionnante crédibilité de sa reconstitution, ses deux uniques véritables atouts en somme.

11 mai 2006
par Chip E


Dérangeant

Voilà un film dur à critiquer. Il faut le voir et se forger son opinion. Pour ma part j'ai été surpris que ces atrocités soient filmées de manière aussi crues. Pour le coup on se demande si ce film désire satisfaire notre coté voyeur ou tout simplement nous informer sur des faits malheureusement réels. Je pense qu'il y a un peu des 2, mais quand même, la scène du chat était elle nécessaire ? On peut se demander si une société protectrice des animaux existe à Hong Kong. De même, montrer une vraie autopsie d'un jeune garcon en plein milieu du film semble un peu gratuit également. Un film choc donc, à ne pas mettre entre toutes les mains.

06 mai 2004
par Jérémy


Cruel, horrible mais pas convaincant.

Malgré l'aspect très graphique et véridique de certaines scènes, on a du mal à s'attacher aux victimes. J'ai été beaucoup plus touché par les horreurs de la guerre avec "Le tombeau des lucioles". Certes, c'est un grand "shocker" avec la scène de petit garçon et du chat mais l'effet s'estompe vite. Et puis à quoi bon tout ça ? Mon coté voyeur à été satisfait, sans plus. Autant voir, tant qu'à être craspec, un "Cannibal Holocaust" dans sa version uncut, bien plus traumatisant.

07 juillet 2003
par pacman


Film de propagande ou film historique ?

Difficile de juger Camp 731 quand on sait à quel point il relève d'une partie de l'histoire très noire. De plus la promotion du film s'est plutot avérée racoleuse qu'autre chose: on nous y promet les pires atrocités. Le public en attend donc beaucoup alors qu'il vaudrait mieux l'inverse du fait qu'il s'agit de faits réels. Personnellemnt je suis un fan de Cat III et je serais donc malhonnête de dire que je n'attendais pas des scènes chocs. Niveau scènes chocs on est servi, et sans trop d'artifices voire aucun. Mais on ne peut y prendre un réel plaisir étant donné le contexte. J'ai en tout cas toujours du mal à savoir si ce film a été crée dans un but historique, une sorte de documentaire destiné à informer le public des atrocités de la guerre (d'après l'interview du réal dans ESS) ou si c'est un prétexte pour que l'on prenne un banal film gore au sérieux et qu'on lui donne donc plus d'importance. Le manichéisme du film va t il faire disparaître le racisme des chinois envers les japonais ? Je vous laisse deviner. A regarder avec un sac à portée de main...

01 décembre 2000
par Sébastien


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