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Tokyo Sonata

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3.38/5

vos avis

21 critiques: 3.73/5

visiteurnote
Anel-kun 4.25
Bastian Meiresonne 4.25
carter mccoy 4.5
chu 3
Clyde 3.75
dll_povtyp 3.25
Epikt 3
Fusako 4
hendy 4.75
Illitch Dillinger 3.75
Inoran 3.75
koalaurent 3.25
Manue 3.5
Merlin Frit 4.5
Miyuki 3.25
nisei 4
OshimaGosha 3.25
Pikul 3.75
shaya 3.5
Toxicguineapig 3.5
Tred 3.5


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La vie du cinéma

ATTENTION SPOILERS ET IDEES PRISE DE TETE

Kurosawa Kiyoshie est un homme en colère. Un homme fortement déçu par sa société (japonaise), par son métier, par la vie. Un homme en plein doute, torturé – et qui ne voit finalement un avenir plus brillant que par le talent des générations à venir.
"Tokyo Sonata" peut être regardé comme une petite chronique familiale un peu auteurisante. Un père de famille, qui tente de se raccrocher vainement aux anciens codes d'un système obsolète, où le padre régnait comme un souverain et qui dictait la conduite (et le chemin) à suivre à sa femme (uniquement considérée mère de son enfant) et – surtout – son fils; mais voilà, la société évolue, ses fils n'en font qu'à leur tête (pire insulte: l'aîné veut rejoindre l'armée AMERICIANE, cet espèce d'occupant oppresseur, qui aura apporté tant de mal et de souffrance du temps du père pour s'en aller combattre en Iraq, un combat, que le Japon ne cautionne pas du tout, tel montré dans "Bashing") et il se retrouve au chômage, l'une des pires humiliations, qui étaient du temps de sa jeunesse. A travers l'image du père, qui se lève, s'habille et entretient l'illusion de continuer à aller au travail, Kurosawa dénonce donc cette sempiternelle façade, que le Japon avait réussi à construire et qu'une partie de l'actuelle jeunesse tente de dénoncer et de faire voler en éclats (déjà traité dans son "Bright Future / Jellyfish"). Côté "auteur", nous avons les images des quelques "morts", moins un clin d'œil à ses autres films, que l'idée fixe de l'auteur, qui pense, que les morts cohabitent avec les vivants; et la soudaine intrusion du personnage du kidnappeur, qui a les traits de Yakusho Koji et qui va mener ce drame vers une comédie plus débridée, servir de premier catalyseur pour annoncer la fin heureuse.
Puis arrive cette fin, qui en a laissé plus d'un sur le carreau. Ce soudain happy-ending, alors que tout le monde broyait du noir, ce trop-plein de bons sentiments, qui semble tomber comme un cheveu sur la soupe.
Ben non.
Il s'agirait plutôt d'une fin en parfait prolongation de ce qui a précédé.
Car au-delà de cette simple chronique, "Tokyo Sonata" est un vrai film d'auteur…ou plutôt le film d'un auteur. Un film incroyablement personnel, à travers le réalisateur ne véhicule pas seulement ses propres réflexions sur sa société (le personnage du père, discuté plus haut), ses humeurs (de l'état dépressif on passe à un côté plus délirant, comme l'humour du condamné de mort, qui sera presque forcé et survolté en même temps jusqu'à la finale, ouvertement optimiste) et surtout…son métier d'artiste.
Derrière le portrait du père, on sent le propre vécu du réalisateur, bridé par son père, s'étant battu vents et marées pour pouvoir exercer le métier dont il rêvait tant: le cinéma. Au-delà de la simple évocation de son propre souvenir, Kurosawa dresse également un habile parallèle avec tous les autres cas d'enfants, brimés par l'autorité parentale et le système tout entier pour exercer un métier "honorable". La musique ne devrait servir que comme passe-temps et ne recourt en aucun cas à un quelconque talent et/ou génie.
Ce n'est qu'en "brisant" véritablement le personnage du père, en lui faisant effecteur les tâches les plus basses (ou du moins considérées comme plus basses, car il n'est finalement rien de déshonorable, ni ce n'est le pire métier qui existe…) en lui faisant nettoyer pisse et urine dans les toilettes publiques, que le père s'ouvre à des nouvelles choses…Kurosawa est même pire: il va symboliquement "tuer" son personnage (par un automobile, fleuron – avec l'électronique – de l'ancien modèle économique nippon), pour le faire ressusciter avant de pouvoir pleinement apprécier la vie.
Le père est alors prêt à aller écouter son fils jouer du piano – et ce qu'il va entendre va dépasser tout entendement.
Cette dernière scène est tout simplement ma-gni-fique, l'éclosion du plein talent d'un fils, qui y avait toujours crû, même en s'entraînant sur un vieux clavier muet. Cette fois, il peut donner corps aux notes, exprimer son propre être – à la différence du père, qui – là encore – est obligé de rester un simple spectateur muet. Il a fait son temps, il a eu l'occasion de l'ouvrir; mais au moins est-il le géniteur du futur talent en devenir.
Mais le film ne s'arrête pas là: sous nos yeux, le CINEMA est né et Kurosawa pousse le vice jusqu'à confondre son message cinématographique avec la réalité en laissant jouer la bande-son, alors que défile le générique sur fond noir. Parallèle extraordinaire de la musique, qui S'ECOUTE avec les oreilles, au lieu de se boire avec les yeux, il incite à prendre conscience de notre environnement, MAIS fait également le lien avec ses personnages (fictifs) de l'écran, qui se lèvent de leurs chaises, au même moment, que les audiences du monde entier se lèvent pour quitter la salle.
Moment magique, vécu dans la salle du 60e du Festival de Cannes 2008, lorsque les bruits de l'écran noir se confondaient avec les spectateurs quittant la salle. Kurosawa, en étant peut-être très inégal, est avant tout un AUTEUR et l'un des rares cinéastes à avoir fait passer le message, que le cinéma, ça se VIT.  


03 juin 2008
par Bastian Meiresonne


Histoire d'une famille tokyoite

A mes yeux, Tokyo Sonata est un concentre de ce que la vie de maniere generale nous reserve, a savoir une sucession de hauts et de bas, et surtout de bas. Le tout est pousse a son paroxysme car transpose a une famille tokyoite, en quelque sorte exemplaire de ce que pourrait etre une famille japonaise urbaine ou de ce que l'on pourrait en imaginer : un pere autoritaire qui travaille pour subvenir aux besoins de sa famille, une femme au foyer qui prepare de bons petits plats a sa petite famille et qui gere la "maison" avec le salaire mensuel en liquide du mari, un ado timide plutot sage, un jeune adulte perdu et invisible...Et puis, un jour, cet equilibre familial apparent se rompt et chaque membre de cette famille bifurque vers une autre destinee...
Le film est tres plaisant a regarder, de tres beaux plans de Tokyo, du quartier ou reside la famille, de l'interieur de leur foyer, de l'escalier de l'ANPE local... Les personnages sont attachants meme si parfois trop cliches. La narration est malheureusement alourdie par des longueurs et par des scenes burlesques decevantes. Neanmoins, le film resplendit de maniere episodique notamment a travers quelques scenes de la vie quotidienne comme les diners  a table ou souvent aucune parole n'est prononcee et ou le silence est rompu par le train qui passe a proximite et que l'on apercoit a travers la fenetre de la salle a manger : simple mais efficace.
Un film a voir donc, mais un sentiment bizarre de deception malgre tout.







19 août 2009
par chu


ANPEtit cochon pendu au plafond

Malgré son sujet des plus intéressant, Tokyo Sonata souffre de son traitement beaucoup trop auteuriste (on sent le père Kyoshi qui voulait le refourguer aux festivals occidentaux - gagné). Je suppose que ça plaira à certains, mais perso j'en ai soupé de ces films volontairement austères où on finit forcément par s'échouer sur une plage.
Même si on se dit que Kurosawa avait trouvé là une bien belle manière de montrer le vassillement puis l'explosion de la structure familliale traditionnelle suite au chomage du chef de famille qui fait tout pour protéger son autorité en cachant ses déboires. Dommage que le film renonce à cette image pour un final dont on ne sait trop quoi penser (sauf qu'au bout de quelques mois de piano le gamin roxe Debussy comme un pianiste septième dan, donc je pardonne).

03 juin 2008
par Epikt


Un scenario bateau repris par KUROSAWA Kiyoshi

Cet essai de style (ou changement de cap, on le saura bientot) de la part de KUROSAWA Kiyoshi est plutot reussi, malgre un scenario sans trop d'originalites que l'on a deja vu a de nombreuses sauces, que ce soit en Asie ou en occident d'ailleurs. La longue descente aux enfers de cette famille contraste l'ascension de l'enfant au piano. Le choix de ses acteurs a ete determinant, car les personnages donnent une impression de realisme assez frappante. Un film a voir, mais qui souffre de defauts visibles.

09 mars 2009
par koalaurent


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