"Zootrope Films s’indigne de la décision de la Commission de classification des œuvres cinématographiques qui souhaite interdire aux moins de dix-huit ans le film Quand l'Embryon part braconner. Après Saw III, film de genre codifié, et Destricted, film érotique explicite réalisé par un collectif d’artistes internationaux, c’est au tour de Quand l'Embryon part braconner, film «pink» de 1966 réalisé par Koji Wakamatsu, auteur underground internationalement reconnu, de subir l’opprobe d’une Commission dont les décisions s’avèrent de plus en plus orientées. Le cinéma art-et-essai, le seul qui découvre, interroge, provoque et subvertit, devient répréhensible et n’est plus à l’abri d’une prohibition déguisée qui s’applique, de surcroît, de manière sélective selon la taille des distributeurs. Cette mesure est, par conséquent, d’une gravité qui rappelle les interdictions tout aussi iniques qu’avaient pu subir à l’époque de leur sortie Orange mécanique de Stanley Kubrick ou Salo ou les 120 journées de Sodome de Pier Paolo Pasolini. Tous les auteurs, producteurs, distributeurs, écrivains, journalistes, exploitants ou responsables de chaînes payantes ou hertziennes ayant pu voir le film lors des projections de presse, s’étonnent d’ailleurs de cette décision. La liberté d’expression des artistes est à nouveau en péril. Nous espérons que cet attendu ne sera pas suivi par le Ministère de la Culture et de La Communication, sans quoi tout un pan du cinéma risque désormais de (re)devenir invisible que ce soit en salles, en DVD ou à la télévision."
Ayant assisté à l'une de ces projections, il est bien évident que cet inédit de Wakamatsu sur le sol français ne mérite en aucun cas une interdiction de la sorte. Un scandale.
Source : Filmdeculte
NB : le Ministère de la Culture et de la Communication vient d'approuver la demande d'interdiction aux mineurs ce mardi 2 octobre 2007.
Xavier Chanoine
Preuve du succès grandissant du manga en France, la sortie cette semaine de l'édition française d'un nouvel ouvrage consacré aux mangas : Mille Ans de Manga. Un livre qui veut donc proposer un point de vue historique sur le phénomène et qui est le fruit du travail de Brigitte KOYAMA-RICHARD, auteur d'un précédent livre consacré au Japon (Japon Rêvé, 2001). Voici un résumé de Mille Ans de Manga :
Grande synthèse sur l'histoire culturelle et artistique du manga de la fin du VIIe siècle à nos jours. Fruits d'une longue tradition artistique, les mangas trouvent leur origine dans les peintures anciennes comme celles du temple Shôsôin ou du plafond du Kôndo du temple Horyûji. Des personnages comiques des paravents et rouleaux de peinture Emaki aux démons Tengu peuplant les récits de Shigeru Mizuki aujourd' hui. Cette plongée au coeur des sources visuelles du manga fait comprendre combien cette production de masse, media privilégié à destination des adultes comme des enfants, constitue un pan essentiel de la culture nippone, traitant de thèmes variés, légers ou plus profonds, allant des sagas de Samouraïs aux oeuvres sombres de Tsuge...
Le livre est sortie cette semaine et une édition en langue anglaise est également disponible, preuve de la confiance de l'éditeur en son produit. Nous attendrons quant à nous de mettre la main sur l'objet (34 euros mini quand même) pour vous en donner un avis circonstancié. En attendant, l'auteur sera en dédicace le samedi 29 Septembre (demain, oué) à Paris, à partir de 15h30 à la librairie du musée Guimet dont l'adresse suit : Musée national des Arts asiatiques - Guimet, 6, place d’Iéna - 75016 Paris - M° Iéna.
Editeur : HK Video
Zone : 2
Contient : Le Syndicat du Crime, Le Syndicat du Crime 2 et Le Syndicat du Crime 3
Sortie prévue le 15 février 2008
Edit : date démentie par l'éditeur.
Xavier Chanoine
Faces of a Fig Tree de MOMOI Kaori
La famille Kadowaki vit en banlieue, sous la protection d’un figuier. La mère vaque au ménage, le père disparaît pour un étrange travail de nuit, la fille fait sans conviction un saut à son journal de Tokyo, le frère réussit à passer inaperçu même quand il est présent. Quant à l’arbre, il garde toute sa dignité, car il sait qu’il est là pour les souvenirs heureux. A part ça, on mange, on meurt, on met au monde, on se remarie et on se recompose.
How To Become Myself de ICHIKAWA Jun
The Bug That’s not in the Guide de MIKI Satoshi
Un écrivain freelance reçoit une étrange commande de l’éditeur sexy du “Mensuel Noir”: trouver un insecte capable de ramener les humains à la vie afin qu’ils puissent raconter ce qui se passe après la mort. Avec son fidèle compagnon Endo, il met en place une stratégie pour trouver l’insaisissable insecte. Au cours de sa recherche, il rencontre la mystérieuse Sayoko, une ancienne dominatrice aux poignets entaillés qui prend plaisir à frotter ses plaies avec du wasabi.
Strawberry Shortcakes de YAZAKI Hitoshi
Strawberry Shortcakes est un mélodrame un peu particulier, tiré du manga de Kiriko Nananan Sweet cream and red strawberries. Strawberry shortcakes nous emmène ainsi, dans l’agitation de Tokyo où vivent les quatre protagonistes, à la rencontre de jeunes femmes qui apprennent à jouer le rôle qui leur correspond le mieux.
Freesia: Icy Tears de KUMAKIRI Kazuyoshi
Dans un futur proche, dans un Japon violent et chaotique, les victimes sont autorisées par la loi à prendre leur revanche avec l’aide d’un homme de main spécialisé.
The Matsugane Potshot Affair de YAMASHITA Nobuhiro
Dans une petite ville de campagne enneigée, l’affrontement des instincts véritables et pitoyables des habitants. L’histoire prend place au début des années 1990, lorsque la « bulle » économique a soit disant explosé. Les relations humaines de la petite ville commencent à se dégrader avec l’arrivée d’un mystérieux couple.
Life Can Be So Wonderful de MINORIKAWA Osamu
Ce film raconte cinq histoires distinctes de solitude et de mélancolie dans un Japon urbain et contemporain. Des poèmes cinématographiques qui tentent de trouver la grâce, la sérénité et la beauté dans la vie de tous les jours, même si chaque minute peut être entachée de tristesse.
Yokohama Mary de Nakamura Takayuki
Yokohama Mary est l’histoire de l’une de ces icônes japonaises, une mystérieuse femme qui hante les rues de Yokohama, le visage peint en blanc, les lèvres rouges et les yeux soulignés de noir.
Hanging Garden de TOYODA Toshiaki
"Nous ne mentons jamais, aucun sujet n’est tabou. Nous essayons de partager le maximum avec les autres," telle est la règle d’or de la famille Kyobashi. Ainsi ils préservent l’image de la « bonne famille ». Mais on découvre rapidement qu’ils dissimulent tous des secrets enfouis qui s’accumulent à l’insu des autres. Ce n’est que lorsque Mina devient la préceptrice de Ko et intègre le cercle familial que les mensonges des Kyobashi ressortent avec une brutale sincérité.
Story of Detective 5 de HAYASHI Kaizo
Dans un petit coin de Kawasaki, le détective privé 591 et l’enquêteur 522, spécialisé dans les affaires d’adultère, travaillent tous deux sur des enquêtes différentes qui les mènent au même chirurgien esthétique.
Aria de TSUBOKAWA Takushi
Depuis la mort de sa femme, Ota l’accordeur de pianos entretient un mutisme glacial à l’exception de rares remarques assassines ou de menaces « d’accorder » la tête des barmans. Un jour un vieux marionnettiste fait son apparition avec une femme mannequin étrangement réelle nommée Aria. Le marionnettiste souffrant demande à Ota de retrouver le piano avec lequel sa défunte femme accompagnait ses spectacles.
Jin-Roh de OKIURA Hiroyuki
Tokyo, fin des années 50. La ville est secouée par des troubles sociaux fomentés par un groupe d'opposition appelé "La Secte". Fuse est membre de l'unité Panzer, une division surarmée de la police de sécurité métropolitaine, la POSEM. Entraîné à devenir une véritable machine à tuer, Fuse se retrouve cependant incapable de faire feu sur une fillette porteuse d'une bombe. L'enfant déclenche l'engin explosif et meurt devant ses yeux. Traumatisé par cet événement, Fuse se recueille sur la tombe de la victime et rencontre la sœur aînée de celle-ci.
Rappelons que le Festival se déroulera du 13 au 20 novembre prochain et sera honoré de la présence de l'actrice et nouvelle cinéaste MOMOI Kaori.
Résumés de films tirés du Site Officiel
Xavier Chanoine
Du 2 au 27 octobre 2007, la Maison du Japon à Paris consacre une rétrospective à la Nikkatsu, mythique studio japonais ayant révélé SUZUKI et IMAMURA. Mais la découverte du patrimoine du studio ne sera pas réservée aux seuls cinéphiles parisiens. Du 9 au 18 novembre 2007, le 27ème Festival International du film d'Amiens programmera également une rétrospective Nikkatsu en association avec la Maison du Japon. On guettera enfin l'hommage du festival (en sa présence) à Pierre RISSIENT, grand spécialiste du cinéma asiatique qui fit beaucoup pour la promotion du cinéma de King HU en Occident.
Pour en revenir au décevant Contes de Terremer, le film de Miyazaki Goro sera disponible en édition simple et collector comme il est coutume chez l'éditeur. Les deux sorties sont prévues pour le 31 octobre 2007.
Xavier Chanoine