Du 6 au 8 juillet s'est tenu le 8ème salon de la Japan Expo au parc des expositions de Villepinte. Un salon qui comme chaque année s'est déroulé au rythme des vas et viens des visiteurs dans les dizaines de stands éparpillés sur les quelques 55 000 m² du Hall 5. Si la tendance était à la consommation plutôt féroce (comme chaque année, il faut payer son entrée pour ensuite acheter et consommer...) du fait de nombreux passionnés aveuglés par la montagne de mangas, dvds et autres joyeusetés nippones à un prix exorbitant, l'essentiel était bien ailleurs. Et ce ne sont pas les quelques ateliers cheap et bornes de jeux vidéos entassés bien au fond qui masqueront le fond commercial de l'entreprise créée en 1999 par une bande de potes étudiants, qui réunissait à l'époque quelques 2400 spectateurs contre plus de 56 000 l'an dernier. Les temps ont changé.
Mais depuis 8 ans la Japan Expo n'a cessé d'évoluer, et le rassemblement confidentiel à l'époque laisse place à une véritable convention mondialement reconnue puisque plusieurs artistes et personnalités issus de différents milieux culturels se sont déplacés pour l'occasion. Le grand Sakaguchi Hironobu (créateur de la saga Final Fantasy) est venu présenter en avant-première une version localisée du dernier RPG Blue Dragon attendu pour la fin août en France sur la console de Billou. Les festivités ont continué avec un concert d'une petite demi-heure de "l'homme aux mille génériques", Mizuki Ichiro, excusez du peu. Et outre les nombreuses conférences de maisons et studios "prestigieux" (Capcom, Dybex...), l'on pouvait avoir une dédicace de la déjantée Moon Kana, chanteuse gothic-lolita à l'univers particulier, fascinant et dérangeant (Extrait). Mais la Japan Expo, ce vendredi, c'était aussi la projection de Cutie Honey (bientôt disponible en dvd) pour la section long métrage et la présentation en exclue d'un épisode animé du célèbre jeu vidéo Devil may cry.
Le samedi était axé musical avec entre autre le concert exclusif de GARI et de Kitade Nana dans l'immense amphithéâtre pouvant accueillir jusqu'à 13 000 personnes dans de bonnes conditions. D'ailleurs, le défilé Cosplay en individuel était un véritable moment de bonheur, bien animé et mis en musique, très souvent riche en humour grâce aux pitreries des animateurs et des idées de mise en scène des principaux concernés (petit plaisir personnel pour le Cosplay Baten Kaitos sous la musique extraordinaire de Sakuraba Motoi), bref un moment que les fanboys et autres geeks dans l'âme déchaînés ne pouvaient oublier. C'est aussi ça la Japan Expo! Côté projection, l'on retiendra la présentation de Full Metal Alchemist Shambala en début d'après-midi, une après-midi sous le signe Dybex, Kana et Beez avec notamment Stand Alone Complex - Solid State Society en fin de programme. Pour finir, la chanteuse de jpop Olivia "Nana" pouvait dédicacer son tout nouvel album (ou son best-of deluxe à 40€...) à ceux et celles qui se seraient procurer l'un des objets en question. Un peu chère la dédicace, non?
Mais le clou du spectacle était ce dimanche avec la présence exceptionnelle de Yoshiki, ex compositeur, batteur et pianiste du légendaire groupe de Visual Rock X Japan. Les festivités ont tout de même commencé très tôt avec un concert du groupe de Visual Key DIO, suivi d'un défilé de Cosplay en groupe et d'une conférence de la mangaka Anzai Nobuyuki. Côté projection, au même moment avait lieu l'un des concerts du groupe de rock populaire L'arc~en~ciel projeté sur un écran géant, et pas loin se tenait un stand spécialement réservé à Sakaguchi Hironobu pour une séance de dédicaces. Mais en toute honnêteté, l'évènement du jour était bien entendu la venue de Yoshiki, légende vivante de la musique aussi bien au niveau du rock que du classique symphonique (appelé en 1993 pour composer une partition jouée par les cents meilleurs musiciens du monde, sous la houlette de Georges Martin, convoqué en 1999 par le gouvernement japonais pour la création d'une partition spéciale en l'honneur de l'Empereur du Japon). Près de 3000 personnes se sont donc données rendez-vous dans l'amphithéâtre pour suivre la conférence de Yoshiki, précédée par un portrait exceptionnel de l'artiste diffusé sur les deux écrans géants. Les quelques fans réunis à l'occasion ont assuré le spectacle, et si la conférence avait un arrière-goût d'inachevée (questions triées sur le volet (dont une ou deux juste aberrantes), un Yoshiki encore bien indécis quant à ses futurs projets, notamment au sujet de la réunification de X Japan malgré l'absence pesante du guitariste hide), l'essentiel était bel et bien là : la star était à la Japan Expo, en chair et en os, une première historique. Le spectacle continuait en musique avec un concert spécial du duo de Hip-Hop-Pop HALCALI, amusant et déjanté, tandis que Beez diffusait une version uncut de City Hunter quelques mètres plus loin. Enfin, la Japan Expo allait fermer ses portes avec la remise des Japan Expo Awards pour le Cosplay et les AMV (anime music video) et une séance de dédicace de Yoshiki pour une grosse poignée de veinards choisis sur tirage au sort. Ca craint sec, mais on ne va pas plaindre les heureux choisis.
Même si la Japan Expo prône haut et fort son rassemblement de tout fan de culture nippone, on ne peut qu'émettre quelques doutes quant à la sincérité du propos. Nous doutons fort que la culture japonaise ne se résume qu'aux mangas, jeux vidéos et karaoké. Même si des efforts ont été fait pour mettre en avant quelques arts perdus notamment pour tout ce qui touche à la cuisine et sports locaux (parmi la masse colorée et rose bonbon de la culture dite "tendance"), il est difficile de prendre au sérieux le contenu du dossier de presse de l'évènement qui dit s'ouvrir aux divers arts, comme le cinéma, pour casser les clichés. Nous les aurions peut-être cru, si autre chose que Cutie Honey avait été présenté...
… si on l’empêche de s’habiller en Prada.
Ce mois-ci a débarqué sur la chaîne payante japonaise Wowow la série en 12 épisodes Devil May Cry. Tirée du gros jeu bourrin éponyme de chez Capcom, l’oeuvre est réalisée par Shin Itagaki (Black Cat) et le chara design signé Hisashi Abe (Gunslinger Girl). Les Studios Madhouse sont de la partie.
Bande-annonce (la première moitié présente les jeux)
Interview d’un type pas en Prada qui may cry bientôt
Page Wowow consacrée à Devil May Cry
Kaze reproduira le salon grandeur nature de Nana et Hachi à la (très) prochaine Japan Expo. Il sera possible de s'y faire tirer le portrait, et une exposition sur le manga viendra compléter le tableau via la présence des éditions Delcourt. Kaze, toujours, en profitera - tant qu'à faire - pour présenter en avant première sa Deluxe Box de Nana, ainsi que d'autres produits à venir (le coffret 1 de Rozen Maiden, celui de Rave, des goodies...). Sur présentation de votre place de cinéma obliterée de La Traversée du Temps, vous pourrez aussi recevoir en cadeau le Guide Officiel de cet anime (46 pages d'infos inédites). Il sera possible de découvrir les films et les séries Kaze sur écran géant, ainsi qu'une grande exposition sur les films d'animation, la très attendue série Le Chevalier d'Eon et des images de La Traversée du Temps (rappel: sortie cinéma le 4 juillet 2007).
Du 6 au 8 juillet - au Parc d'Expositions de Paris-Nord Villepinte - se tiendra l''édition 2007 du Japan Expo, salon consacré à l'animation et au manga. Cette année le salon fait preuve d'un net regain d'ambition ainsi que l'atteste la liste des invités japonais, une liste qui n'a jamais été aussi fournie. Pour la partie musicale on pourra donc compter avec la chanteuse à succès Nana KITADE, aueur du générique de fin de FullMetal Alchemist, il y aurai aussi le duo de jeunes japonaises Halcali (mélange de J-pop et de Hip-hop), le groupe électro-rock Gari, le groupe de visual kei Dio - Distraught Overlord, et enfin la légende vivante MIZUKI Ichirô, surnommé "l'homme au mille génériques" (Mazinger Z, Albator,...) et une véritable vedette au Japon.
Côté manga et animation, les invités asiatiques ne seront pas en reste également, avec le bataillon d'auteurs/dessinateurs coréens de l'éditeur Seebd, et avec également la présence de la chinoise Ji DI (My Way) qui connaît un succès important en Chine et qui est publiée en France par Xiao Pan.
Enfin, ce sont surtout les invités japonais qui risquent de créer l'évènement, avec à leur tête SAKAGUCHI Hironobu (créateur de la saga Final Fantasy, réalisateur du film 3D qui en a été tiré) en invité d'honneur, accompagné par les mangaka shônen ANZAI Nobuyuki (Flame of Recca, Mär) et TAKEI Hiroyuki (Shaman King). Autre invitée d'honneur, l'animatrice KAMIMURA Sachiko (Lupin 3rd, Venus Wars, Arion, City Hunter...) que les éditeurs français Beez et Dybex ont fait venir conjointement . Le reste du plateau est complété par les mangaka ICHIGUCHI Keiko (1945, America), MIZUNO Junko (Cinderalla, Hansel & Gretel, La petite Sirène...) et TAKEYA Syûji (Astral Project).
D'autres invités et une pléthore d'activités et de spectacles sont également au programme. Plus de détails (coût, accessibilité, programme détaillé) sur le site de Japan Expo.
Site de Japan Expo"Un film de folie, un truc de dingue, un projet de taré, un coup à devenir aliéné, totalement atteint, détraqué, désaxé, cintré, complètement fondu du cervelet etc..."
Voilà, une fois évacué le mauvais réflexe façon syndrome de Tourette que ne manquera pas d'occasionner le titre de ce film à tout rédacteur français en manque d'inspiration, parlons de Монгол (moins risqué en russe), co-production entre le Kazakhstan, l'Allemange et la Russie. Réalisé par Sergei BODROV, ce film est un bio-pic sur les années de jeunesse de Genghis Khan, avant qu'il ne devienne Grand Strateger de son bled et au-delà. Un bio-pic, donc on connaît la fin (spoiler : Genghis canne), mais à défaut de suspense dramatique, le réalisateur saura peut-être trouver les moyens d'instaurer une certaine tension psychiatri..., psychologique. C'est ASANO Tadanobu qui enfile les défroques du gus, accompagné par quelques acteurs chinois (SUN Honglei en tête) et russes. Budgété à plus de 20 miyons de dollars américains du nord, Монгол sortira fin 2007 sous la forme d'un dyptique (Part One & Two), pour se parer des atours tarantiniens sans doute... Et non, la Mongolie ne co-produit pas. Faut arrêter les clichés quoi.
Site officiel (ru) / Teaser de malade[source : www.twitchfilm.net]
La présence sur le web du film d'animation entièrement original du studio Bones (Cowboy Bebop, Fullmetal Alchemist, Wolf's Rain...), Sword of the Stranger (cf : dépêches précédentes), s'étoffe avec une mise à jour générale du site officiel japonais. Pour l'occasion, non seulement de nouveaux visuels sont de sortie, mais on peut également y trouver, en plus du teaser déjà signalé il y a quelques temps, un petit extrait vidéo inédit dans la section "Movies". Le film, qui est réalisé par ANDO Masahiro dont c'est la première expérience à ce poste sur un long, est prévue pour une sortie au Japon en octobre de cette année.
Site & vidéos (jp)On vous parlait il y a quelques dépêches de ça de l'hommage consacré au réalisateur japonais au Festival International du Film de La Rochelle. Mais avant cela, du 2 au 6 juillet, TAKAHATA Isao anime à l’Abbaye Royale de Fontevraud un «Grand atelier» sur le thème des arts graphiques au Japon. Cofondateur du Studio Ghibli avec MIYAZAKI Hayao, TAKAHATA est le réalisateur internationalement reconnu de Gauche le Violoncelliste, du Tombeau des Lucioles, de Mes voisins les Yamada… Pour l'occasion, l'évènement s'articule autour d'une formule comprenant logement et demi-pension (voir lien ci-dessous pour conditions) dans un cadre pastorale et buccolique, du côté de Saumur, propre à la méditation sanskrit. Donc si vous êtes amateur de culture japonaise et que vous ne savez pas quoi faire à cette période, s'il vous reste un peu de temps libre et de monnaie au fond des poches, vous savez où partir début juillet. Extraits du communiqué...
Le « Grand Atelier » d’Isao TAKAHATA s’articulera autour de 5 demi-journées d’étude. Les trois premières séances seront consacrées entièrement aux rouleaux illustrés du 12ème siècle, et notamment au Shigi-san Engi e-maki (Rouleau illustré sur l'origine du mont Shigi), au Dan Dainagon e-kotoba (Récit illustré du Grand conseiller Ban), au Hikohoho-demi no mikoto e-maki et évidemment au Chôjû jinbutsu giga (Rouleau des personnages animaliers). Isao TAKAHATA se basera sur son ouvrage Dessins animés du 12è siècle (1999). Les séances 4 et 5 porteront sur l'histoire plus récente des arts graphiques japonais, et en particulier sur l'oeuvre de certains estampistes tels Hiroshige ou Hokusai, entre le 18ème et le 19ème siècle. L’Analyse d'image mise en œuvre ici passera notamment par le biais d’un regard comparatiste avec le domaine de l’histoire de l’art occidental, et portera en particulier sur les motifs du traitement du temps et de l'espace. Cet atelier est ouvert à tous, amateurs ou spécialistes de l’art et de la civilisation du Japon comme ceux du cinéma d’animation, étudiants, professionnels ou simples curieux.
Intervenants
[source : www.catsuka.com]