dépêches plus anciennes
dépêches

1/2/2014 0:28
Gérardmer, J2 : je ponce...

 Miss Zombie
… donc j'essuie.

Un médecin aisé, sa femme et leur fils reçoivent un jour une mystérieuse cage avec, à l’intérieur, paisiblement assise, une morte vivante. Elle est accompagnée d’une note d’instructions précisant « ne pas lui donner de viande - peut devenir violente » et d’un pistolet au cas où la créature s’en prendrait aux humains. Frottant et nettoyant sans relâche, Miss Zombie devient rapidement la servante docile de cette maison, entraînant au sein de la famille une succession d’événements malheureux et inattendus, causés par la fascination qu’elle exerce sur le jeune fils comme par l’attirance que le père éprouve pour elle.

Sabu (Postman Blues) nous revient avec sa Miss Zombie dont je me méfiais comme de la peste. Pire que bubonique, la zombie nique ? Voilà un jeu de mot de très mauvais goût qui ne doit en rien nuire à cet excellent film qui apporte une belle pierre au mythe du zomblard ainsi qu'à la terrasse que notre morte-vivante domestique doit récurer sans cesse. Sur ce sujet casse -gueule (Fido est passé par là, la série suédoise Real Humans également...), le réalisateur s'en sort avec un sacré brio. Il prend le temps, laisse ses personnages et l'intrigue évoluer doucement mais inexorablement vers le traditionnel bain de sang. J'ai adoré : la lenteur de la narration prend sens avec les mouvements de la créature, le scénario est servi par une mise en scène belle à en pleurer, aidée d'un montage au diapason, d'un noir et blanc somptueux... et pour qui aime quand le zombi apporte des réflexions sur la vie, la mort etc, il sera servi. La notion de temps, celui de reflet, les attentes de l'homme par rapport à la femme, les liens maîtres et serviteurs qui s'inversent etc : tout cela est évoqué avec une humanité bouleversante, non dénuée, en plus, d'un humour noir léger mais bienvenu. Je suis certain qu'il plairait à papi Romero, ce film-là ! D'autant que tout fana aimant dessouder du zomblard virtuel à l'occasion – j'en suis - en prend pour son grade. Tout défouloir a son prix, même s'il semble inoffensif. Hormis quelques fautes de goût sur la fin, c'est du tout bon. Il y a du Onibaba là-dedans. J'espère qu'elle remportera le Grand prix, la miss.

L'autre événement de la journée fut la conférence de presse donnée par Kim Jee-won. Comme beaucoup, je n'ai pas pu bénéficier d'une interview en tête-à-tête – ce sera ma grosse déception - mais l'échange n'en était pas moins intéressant. Ma question fut la première, j'en avais tout un tas sous le coude : elles y resteront. Quoi que cette position n'étant pas très confortable, rangeons-les plutôt là, dans ce tiroir. Sait-on jamais. Retranscription à venir.

Enfin, notons que le film anglais The Machine, maladroit dans sa narration et trop bavard, propose une belle série d'emprunts à l'univers robotique dont quelques belles scènes inspirées par le Ghost in the Shell de Mamoru Oshii. La gestuelle guerrière du robot féminin, nue, est équivoque...



Arno Ching-wan

31/1/2014 0:21
Gérardmer, J1 : Rigor Mortis

 Rigor Mortis
Ghost Kunfu Pathos.

La longue file d'attente n'est pas encore rigor geledus dehors qu'elle s'en va quand même voir Rigor Mortis (en compét'). Elle en sortira déçue, moi y compris.

Ancienne vedette de cinéma abonnée aux rôles de chasseurs de vampires, Chin Siu-ho vit désormais une longue traversée du désert. Alors que le destin s’acharne contre lui, il prend une chambre d’hôtel, la 2442, pour y mettre fin à ses jours. Son geste est interrompu par l’étrange présence autour de lui d’autres résidents que Siu-ho ne tarde pas à trouver comme loin d’être normaux...  

A chaud : malgré un Anthony Chan qui m'a singulièrement épaté rayon charisme, quelques plans gores réussis et un affrontement final gonflé, pour le reste c'est le néant total. Narration foutraque, effets sonores abusés - trop d'effets tuent les fées -, vignettes graphiques sursaturées d'effets spéciaux déballées plus honteusement que chez les frères Pang, scénario brumeux qui mange à tous les rateliers du sien en décomposition scorbutale et, surtout, du pathos en veux-tu en voilà, tout ce fatras enterre profondément le vampire en classement vertical. C'est d'époque, on ne rit plus maintenant, hop, fini. Pour un film dédié à la mémoire du célèbre comique HK Ricky Hui, c'est dommage pour l'hommage, raté, à Mr Vampire. Plutôt qu'une Ghost Kungfu Comedy on a là un Ghost Kungfu Pathos pas top. Enfonçons le clou du cercueil avec un twist minable histoire de bien avoir la haine. Si Rigor Moris - "tu veux faire ton malin, ponds un titre en latin" - permet de faire revenir du vampire chinois sur le devant de la scène, ça reste une bonne nouvelle mais en l'occurrence toute relative. La relecture de la petite comptine de Mr Vampire reste efficace mais sous-exploiter à ce point les talents poilants de Richard Ng, il fallait le vouloir. Tout comme le personnage de Kara Hui, je m'en vais pleurer un peu... et me venger dès mon retour en voyant une bonne vieille Kungfu comedy, ghost ou pas. Du Liu Chia-Liang ?


Arno Ching-wan

17/1/2014 21:24
Gérardmer invoque le diable

45690-1386260338-affiche_gerardmer_2014_640.jpg
On connaît le détail du sortilège concocté pour le 21ème Festival du Film Fantastique de Gérardmer. Du 29 janvier au 02 février prochain, les films blasphématoires en compétition et hors compétition seront nombreux à être projetés dans les Vosges. Soyons sectataires, ne relevons que les péloches qui nous viennent d’Asie.

En compétition, on découvrira le Miss Zombie du japonais Sabu (Hiroyuki Tanaka) qui contrairement à ce que son titre peut laisser croire n’est pas une folie à la Sushi Typhoon mais un drame domestique teinté de surnaturel. Son pitch évoque d'ailleurs la série suédoise Real Humans avec un zombie en lieu et place d’un robot pour faire le ménage et titiller la libido des mâles environnants.

Miss Zombie du jour, bonjour !

Un médecin aisé, sa femme et leur fils reçoivent un jour une mystérieuse cage avec, à l’intérieur, paisiblement assise, une morte vivante. Elle est accompagnée d’une note d’instructions précisant « ne pas lui donner de viande - peut devenir violente » et d’un pistolet au cas où la créature s’en prendrait aux humains. Frottant et nettoyant sans relâche, Miss Zombie devient rapidement la servante docile de cette maison, entraînant au sein de la famille une succession d’événements malheureux et inattendus, causés par la fascination qu’elle exerce sur le jeune fils comme par l’attirance que le père éprouve pour elle.

On verra également le très attendu Rigor Mortis (Juno Mak), parait-il pas mal du tout et qui semble relancer la mode de la bonne vieille Ghost Kung-fu Comedy hongkongaise (Mr Vampire, Histoires de fantômes chinois, L'exorciste chinois...) sur fond de Vampires, vous avez dit vampires bien ricain et tout autant 80's. J'espère qu'il vaut le coup et, si c'est le cas, qu'il remportera le Grand Prix. J'en profite (PUB GRATOS) pour dire que le jeu de plateau Ghost Stories d'Antoine Bauza est franchement chouette et donne méchamment envie de se retaper toute cette filmo de frapadingues... en plus de se coller des post-it sur le front puis de sauter connement dans son salon, à pieds joints et les bras tendus.  

Rigor Mortis, rigoureusement inspiré sur ce plan par les jumelles de Shining.

Ancienne vedette de cinéma abonnée aux rôles de chasseurs de vampires, Chin Siu-ho vit désormais une longue traversée du désert. Alors que le destin s’acharne contre lui, il prend une chambre d’hôtel, la 2442, pour y mettre fin à ses jours. Son geste est interrompu par l’étrange présence autour de lui d’autres résidents que Siu-ho ne tarde pas à trouver comme loin d’être normaux...  


En hors compétition, on aura l’occasion de zieuter deux films à sketch horrifiques made in HK : Tales from the Dark 1 et sa suite. Sur le premier, le prolifique acteur Simon Yam (A Day Without Policemen) fait ses armes derrière la caméra, y côtoyant les réalisateurs Lee Chi-Ngai (Lost and Found) et Fruit Chan (Nouvelle cuisine).

Tales from the Dark : mamie's return !

Stolen Goods (Simon Yam). Fraîchement licencié, un homme décide à contrecœur de dérober des urnes funéraires, espérant en tirer profit auprès des héritiers qui voudraient bien les réclamer.
A World in the Palm (Lee Chi-Ngai ). Une medium reçoit la visite d’une femme enceinte qui prétend être possédée par un esprit, et d’une adolescente suivie un filet d’eau. Elle réalise bientôt que la jeune fille s’est noyée quelques jours auparavant.
Jing Zhe (Fruit Chan). Une chasseuse de villain, l’équivalent en Chine des exorcistes, rencontre une belle jeune fille d’une vingtaine d’année qui la somme de jeter un sort sur quatre personnes. Le sort provoquera la mort et révélera un secret insoutenable.


Sur le second, nos loustics passent la main à Gordon Chan  (2000 AD), Lawrence Lau (les suites TV de PTU) et Teddy Robin Kwan (Hong Kong Graffiti). Notons que le compositeur japonais Kenji Kawai – la filmo de Mamoru Oshii - signe les scores.

Tales from the Dark 2 ; avec le retour des jumelles de Shining, dis-donc.

Pillow (Gordon Chan). Une jeune femme, insomniaque depuis la disparition de son petit ami, achète un oreiller qui dégage une odeur agréable. Son acquisition lui permet rapidement de retrouver le sommeil, mais elle ignore encore le secret qu’elle renferme…
Hide and Seek (Lawrence Law). 8 personnes se retrouvent dans la cour de récréation de leur ancienne école pour s’amuser comme au bon vieux temps. En pleine partie de cache-cache, ils sont rejoints, sans le savoir, par de nouveaux joueurs…
Black Umbrella (Teddy Robin). Un homme d’âge mur à l’apparence irréprochable et à l’attitude chevaleresque, se sent de plus en plus déconnecté du monde, perverti par la culture moderne. Abusé une fois de trop à cause de sa naïveté, ses démons intérieurs commencent à briser leurs chaînes…


Entre deux coups de machette, l'écossais Gareth Evans (The Raid 1 et bientôt 2, sans Bruce Willis, faut pas confondre, la gériatrie c'est l'étage du dessus) a trouvé le temps de glisser un peu beaucoup d’Indonésie dans son parait-il excellent segment « Safe Haven » de l’anthologie V/H/S 2, dans le magnétoscope vosgien cette année. Ce qui nous fera un beau paquet de court-métrages asiat’ à voir tout au long de ce festival.

V/H/S 2 : envie de mettre votre cassette là-dedans comme dans un bon vieux Vidéodrôme ?

Larry est un détective privé peu à cheval sur l’éthique qui filme toutes les étapes de ses investigations. Avec sa collègue et petite amie Ayesha, il est engagé par une femme pour enquêter sur la disparition de Kyle, le fils de cette dernière qui n’a plus donné signe de vie depuis une semaine. Quand Larry et Ayesha pénètrent dans la maison visiblement laissée à l’abandon de l’étudiant, ils n’y trouvent rien d’autre qu’une pile de cassettes vidéo, et un ordinateur portable. Pendant que Larry fouille les lieux à la recherche d’indices, Ayesha commence à visionner les cassettes. Toutes font la preuve en images d’une série d’événements surnaturels...


Œil ensanglanté posé sur le gâteau de membres coupés relevés d'un léger coulis de plasma, soulignons qu’à cette édition un hommage sera rendu, en sa présence, au réalisateur et scénariste Kim Jee-woon. Grand prix à Gérardmer en 2004 avec son très beau 2 sœurs, et à la fois Prix du public et de la critique en 2011 avec son craspec J’ai rencontré le diable, il sera sans doute très demandé pour les interviews... 

Kim Jee-won (photo empruntée à Dailyrecord.co.uk).

Entouré de beau monde, Jan Kounen présidera le jury. Le festival sera émaillé comme à l'accoutumée de joyeusetés qui devraient plaire aux visiteurs (Zombie Walk, exposition, salon littéraire, la traditionnelle nuit fantastique... allez-y voir le programme) et, maso que je suis, j’ai évidemment déjà réservé mon billet pour aller m'enfermer dans l'enfer de Gérardmer. Est-ce bien raisonnable ? Assurément non, mais sachons côtoyer la mort pour mieux aprécier la vie, amis zombies ! Avec un bon vin chaud, ça passe tout seul.

Arno Ching-wan

14/1/2014 15:51
RIP AWAJI Keiko

 AWAJI Keiko
AWAJI Keiko est décédée le 11 janvier 2014 à 80 ans. Elle s'illustra notamment dans le rôle de NAMIKI Harumi dans le classique Chien Enragé et celui de Kimiko dans le film de guerre hollywoodien Les Ponts de Toko-Ri. Elle travailla également avec quelques grands nippons des années 50-60 tels que KINOSHITA, KOBAYASHI Masaki, NARUSE, MASUMURA et GOSHA.

Ordell Robbie

7/1/2014 17:37
RIP Run Run SHAW

Shaw Brothers
Sir Run Run SHAW, cofondateur du mythique studio SHAW Brothers, est décédé le 7 janvier 2014 à l'âge de 106 ans à Hong Kong. Ceux qui souhaitent (re)découvrir l'histoire du mythique studio et ses réalisations peuvent se (re)plonger dans les dossiers suivants:
La SHAW Brothers
CHANG Cheh par John WOO
La série des Venoms

Ordell Robbie

23/12/2013 10:48
Joyeux Noël !

sexy-santa-babes-01.jpg
Toute l'équipe de Cinemasie vous souhaite à toutes et tous ainsi qu'à vos proches de joyeuses fêtes de fin d'année !

En photo, Joce-Lin, une fan qui voulait absolument vous faire un petit coucou pour l'occasion. Merci à toi, Joce-Lin, bien joli cadeau glissé dans les deux grandes chaussettes blanches et noires qui trônaient sur la cheminée. Elle avait un peu froid, voilà qu'elle se sent davantage réchauffée. Pas assez, selon elle. Il est vrai qu'il manque à ce grand lit une couette confortable. Peut-être aussi faudrait-il mettre du bois dans la cheminée, allumer le feu. Puis l'entretenir, insérer votre bûche dans l'âtre, encore et encore, jusqu'à ce que l'ambiance soit des plus agréables et... et, donc, voilà : joyeux Noël.

Arno Ching-wan

5/12/2013 17:28
47 Ronin : I want to believe

savage-47-ronin-24886-1920x1080.jpg

Histoire en partie vraie intégrée au folklore japonais, celle des 47 ronin fut souvent adaptée à la tv et au ciné là-bas (cf. notre base de données). Cette version 2013 occidentalisée a de quoi interloquer, voire énerver le puriste. Pourtant, on connait le respect profond de Keanu Reeves pour la culture asiatique ; son Man of Tai Chi est parait-il très loin d’être honteux et l’on connait aussi cette longue volonté qu’il eut d’adapter en live l’anime Cowboy Bebop. Après m’être envoyé plusieurs fois cette bande-annonce les yeux plus pétillants encore que devant celle du Hobbit 2, j’y crois dur comme fer. En espérant qu’il soit plus solide que celui d’un Homme aux poings de fer. A l’écrit, il semble que Keanu Reeves incarne un faux premier rôle (source : scriptshadow.net), il partagerait équitablement la tête d’affiche avec Sanada Hiroyuki, qui après The Wolverine semble s’offrir une chouette seconde carrière aux US. Sur le tard, comme Keanu Reeves qui approche mine de rien des 50 ans. C’est un premier long pour le réalisateur Carl Rinsch, il a sans doute mis tout son cœur à l’ouvrage, aidé par une pelletée hallucinante d’artistes à ce que j’en vois sur IMDb et un scroll infini sur le staff, 3D et VFX aidant. La BA nous présente un bestiaire fabuleux, des scènes d’action de malade, des visuels bandants et une mise en scène de toute beauté, aérienne, qui semble comme baigner dans un esprit wu xia HK que paradoxalement n’a pas celle d'un The Four 2, dernier Gordon Chan en date, avec un Anthony Wong qui rappelle le Sammo Hung de Zu. Et le Anthony Wong de Heroic Trio, tiens, oui. La BA de nos 47 ronin évoque par ailleurs davantage un Detective Dee à la faveur d’une belle et vilaine femme tournoyant joliment autour de statues. Repérons qui plus est dans le casting - pas dans la b.a - notre bon vieux Asano Tadanobu (Survive Style 5+) en affreux Kira du jour et on obtient ça + ça + ça + ça, à savoir une oeuvre qui, je l'espère, s'annonce respectueuse et sacrément inspirée.

47 Ronins sortira le 25/12 aux USA, beaucoup plus tard chez nous : en avril 2014 à en croire Allocine. Fichtre.



Arno Ching-wan

3/12/2013 11:33
Dandy Cool, crazy like a fool ?

spacedandy_poster_tn.jpg

Space Dandy, la dernière série anime chapeautée par Shinichiro Watanabe (Cowboy Bebop), débarquera en janvier au Japon. Ca s’annonce fun et sous influences. Si les graphiques et l’anime évoquent grandement le Redline de Takeshi Koike, le pitch a lui comme un petit air de bebop. De bons vieux staffeurs reprennent d’ailleurs du service pour l’occasion : Yoko Kanno au score - bien accompagnée d'après ANN - et quelques scénaristes comme Dai Sato et autre Keiko Nobumoto qui, on l’espère, sauront esquiver la roue libre en nous concoctant un univers aussi cohérent que passionnant (source : Catsuka.com).



Arno Ching-wan

1/12/2013 10:19
Kôji Yamumara au Forum des images

2013-12-01_101005.jpg
Cette année, au Forum des images, du 05 au 08 décembre le Carrefour du cinéma d'animation verra venir, entre autres, le réalisateur anime indépendant japonais Kôji Yamamura (Le mont chef). Dès le 05 au soir, 20h, sera projeté en avant-première Le vent se lève, le dernier film de Hayao Miyazaki.

Hommage à Kôji Yamumara, en sa présence

Deux séances, une conférence illustrée (8 déc-15h) et une projection réunissant 8 de ses films (6 déc-18h), reviennent sur le parcours du maître japonais.

Par ailleurs, le cinéaste a accepté d’offrir l’un de ses précieux « idéogrammes » à 70 étudiants issus des plus grandes écoles d’animation françaises qui auront pour challenge d’en tirer un « Cadavre exquis animé ». Aboutissement de ce work-in-progress à découvrir lors de la soirée de clôture du 8 décembre.



Arno Ching-wan

17/11/2013 16:50
Princesse Kaguya

220px-kaguya-hime_no_monogatari_poster.jpg

Se tirent-ils la bourre comme à l'époque de Totoro / La tombeau ? L'enjeu vaut le coup. Pendant que Miyazaki lève les voiles, de son côté le très attendu prochain film de "l'autre" de chez Ghibli, Isao Takahata (Le tombeau des lucioles) se dévoile sur la toile et s'annonce d'une beauté à couper le souffle. Princesse Kaguya (Kaguya-hime no Monogatari) raconte cette célèbre légende japonaise de l'enfant née dans un bambou, par ailleurs déjà évoquée en mode « fun » par Takahata dans ses Voisins les Yamadas, son dernier long qui date déjà de 1999. Si l'on compte sa participation au collectif Jours d'hiver (2003), cela fait 10 ans qu'il ne nous a pas montré d’œuvre nouvelle. Si le film sera d'une beauté épurée épatante, dans la veine évidente de ses Yamadas, ce que le réalisateur de Pompoko souhaite certainement – et nous aussi -, on espère qu'il n'aura pas ce petit côté « pesant » qu'on sait parfois trouver chez des maîtres en fin de carrière (Miyazaki mais aussi Tezuka sont passés par là). En attendant ce jour, on profite de ces images naïves et de cette jolie chanson, fort bienvenues en ces temps troublés.



Arno Ching-wan