L'autre jour, alors que j'étais incroyablement bien installé dans les fauteuils en cuir du Publicis Cinema situé sur les Champs (grouillant de touristes, logique vu le temps!) pour voir ce que Sakuran avait dans le ventre, quelle ne fut pas ma surprise de voir la bande-annonce du prochain animé à débarquer sur les écrans français, à savoir Un été avec Coo de HARA Keiichi. Pour les intéressés, le film sort bel et bien le 10 septembre prochain et une version française étant prévue, le film devrait être diffusé dans plus de salles que prévues.
La prochaine série de chez Manglobe, Michiko to Hatchin, nous promet du joli conceptuel avec une bande-annonce franchement rock’n roll dans laquelle défilent de bien jolies miss animées. De mauvaises intentions, manifestement.
Ca bouge chez Cinemasie ! Y’a comme un bruit qui circule, une rumeur qui se propage et un fantasme hautement cinéphile qui se profile : les résultats de Miss Cinémasie – euh… 2007 - seraient sur le point d’être révélés.
Cette nouvelle en a fait ressusciter le compositeur James Wong qui, azimuté, s’en est allé réaliser un nouveau live de Dragon Ball ; Jeff Buckley tout pareil, hop, de nouveau vivant prêt à nous re-saouler avec son « Alléluia, alleluuhuuuuiaaaa… » pour fêter ça !
Peut-être saurons nous enfin les raisons de ce retard. Flemmingite aiguë de certains cinemasiens ? De cette fameuse flemme britannique caractérisée ? Jalousie agressive des ceuces qui préfèreraient que tout le monde se concentre plutôt sur la frite que nous donnerait la Moule d’Or d’une Miss Belgique 2008 ? Offensive féminine, outrée par autant de misogynie et de beauferie mais qui, en secret, souhaiterait s’atteler à l’étalon et faire élire un Mister Cinemasie ?… Tout comme le lait, le mystère reste entier. Suite au prochain épisode.
L’excellent animateur clé Hiroyuki Okiura, collaborateur régulier de Mamoru Oshii passé à la réalisation avec Jin Roh refait parler de lui après… un gros creux. Un projet de film animé mené par le bonhomme est lancé chez nos amis des Production IG, ceux derrières les Mamours d’Oshii et plein d’autres bons trucs. Et ? Et c’est tout pour l’instant. C’est très léger comme info, en effet, mais étant donnée la rareté du bonhomme ça mérite une dépêche.
Une partie de l'Asie sera représentée dans sa diversité culturelle et cinématographique pour ce mercredi 20 août. Cette semaine, le Japon, Hongkong et la Corée du Sud seront à l'honneur avec la sortie de Sakuran (notamment dans l'une des meilleures salles parisiennes) de Ninagawa Mika, du prodigieux Shaolin Basket de Kevin Chu (encore du Shaolin? Non, c'est juste pour vendre la came) et du beau Woman on The Beach de Hong Sang-Soo. Pas son dernier en date, mais mieux vaut tard que jamais (cf sa première trilogie)!
Pas de craintes, c'est simplement le titre japonais du prochain film de Takita Yojiro (Secret, When the last Sword is Drawn...) qui s'annonce dans la veine des films dramatiques dont seuls les japonais ont le secret.
L'adaptation du roman de Aoki Shinmon, Coffinman : the Journal of a Buddhist Mortician, sortira sur les écrans japonais le 13 septembre 2009 et mettra en scène Motoki Masahiro (Bird People of China, Gemini...) dans la peau d'un préparateur de cadavres. Là, comme ça, ça n'a pas l'air bien gai, mais le film dispose de suffisamment d'ingrédients pour ravir les amateurs de cinéma nippon : on retrouve Hirosue Ryoko (Hana & Alice), Sasano Takashi (Love and Honor, Kabei : Our Mother...), Yoshiyuki Kazuko (L'Empire de la Passion, L'été de Kikujiro...), ou encore Yamazaki Tsutomu au CV bien garni (Kurosawa, Itami, Fukasaku...), Hamada Takeshi à la photo (Blood and Bones) ou encore Hisaishi Joe à la musique. Le film est distribué par la Shochiku.
Le trailer du film est disponible sur le site officiel du film ICI.
Les grands noms du cinéma japonais contemporain vont se donner rendez-vous à la montagne, sous la houlette du nouveau cinéaste Kimura Daisaku, plus connu pour ses talents de directeur de la photographie depuis le début des années 70. Adaptée d'un roman de Fujiwara Hiroto (Marche vers la mort sur le Mont Hakkoda et signa d'autres romans sur la montagne sous le nom de Nitta Jiro), l'histoire rassemblera une brochette de grimpeurs venus explorer le Mont Tsurugidake, considéré comme l'un des plus dangereux du Japon. Au casting sont prévus ASANO Tadanobu, YAKUSHO Koji, MATSUDA Ryuhei et MIYAZAKI Aoi, rien que ça.
Le film est prévu pour 2009. En attendant, un trailer est disponible sur le site officiel ICI (quatrième case blanche en partant de la gauche!) et montre déjà de bien beaux paysages. En espérant qu'il y ait tout de même autre chose que des jolis plans !
à propos de son The Sky Crawlers qui, comme l’a souligné Carth, sera de la partie au 65ième Festival de Venise et, on l'a appris plus récemment, également au 33ième de Toronto.
Je suis à un âge où je ne suis ni trop jeune, ni trop vieux pour réaliser un film. Bien que je dispose déjà de beaucoup en terme d’expérience et d’accomplissement, je pourrais être décrit comme lors de mes débuts. Je prends parfois conscience de mon âge, surtout lorsque je suis entouré d’une équipe beaucoup plus jeune que moi, ou quand je me trouve face à face avec ma fille, qui n’est plus une enfant.
J’en suis arrivé à repenser mon rôle en tant que réalisateur. J’ai ressenti le besoin de faire passer un message aux jeunes générations.
Dans notre pays si tranquille il n’y a pas de famine, de révolution ni de guerre. Nous avons une société dans laquelle nous pouvons vivre sans jamais nous sentir privé de nourriture, de vêtements, d’abri. Ironiquement, je ne suis pas certain de considérer ceci comme une bonne chose. Un jour j’ai lu l’histoire d’un homme qui grimpait le ciel, atteignait le paradis pour s’y ennuyer après quelques jours seulement. Nous sommes des animaux, dont la vrai nature ne s’exprime que lorsque nous possédons ce que nous désirons.
Cette vie confortable que nous réalisons, n’est-elle pas un purgatoire monotone prenant fin une fois l’heure de notre mort arrivée ? Peut-être que l’actuelle société est la raison essentielle de tous les crimes douloureux qui surviennent chez les jeunes adultes aujourd’hui. Des parents qui tuent leurs propres enfants. Des enfants qui tuent leurs propres parents. Des enfants qui se tuent entre eux. Le tout pour des raisons incompréhensibles.
Des jeunes gens qui ont choisi de ne pas travailler après avoir quitté l’école et ne recherchent pas d’emploi. D’autres qui mènent une existence simple comme « employés temporaires ». Des filles qui zonent dans des centres commerciaux, et le garçon qui a tué ses parents…
Les adultes donnent de vilains noms à ces jeunes, comme s’ils avaient attrapé la peste.
Dans ces moments, nous devrions les écouter. Je réfléchis à un type de message qui pourrait pénétrer leur cœur recroquevillé.
Les protagonistes de The Sky Crawlers sont des enfants destinés à vivre pour toujours. Ils sont appelés les « Kildren ». Leur vie s’étend indéfiniment dans un état d’éternelle adolescence. Ca n’est pas parce qu’ils ne peuvent pas devenir adultes. C’est parce que c’est ainsi.
L’histoire est basée sur un autre possible, un « maintenant » alternatif. Les Kildren y combattent dans une « guerre montée comme un show » organisée et gérée par des adultes, une situation qui peut être considérée comme le reflet de notre société moderne. Les enfants de maintenant ne savent peut être pas quoi faire de leur futur, qui leur semble éternellement indéfini. Peut être la résultante d’un consumérisme moderne, ils sont conscients du fait qu’il n’y a aucun besoin de devenir un adulte. Ne peut on pas dire qu’ils sont destinés à vivre leur vie entière comme des enfants ?
Lors du climax du film, on entend un monologue du personnage principal, Yuichi :
Mais aujourd’hui est différent d’hier
Et demain différent d’aujourd’hui
Tu peux changer de côté le long de la route où tu marches chaque jour.
Même si la route est la même, tu peux voir de nouvelles choses.
Ceci est le thème du film et mon message aux plus jeunes. Même si vous aviez la vie éternelle, votre hier serait différent de votre aujourd’hui. Le bruissement des arbres, l’odeur du vent, la chaleur d’une personne près de vous – tout ceci peut s’avérer futile, mais ce sont les preuves que vous êtes en vie. Si vous regardez le monde de la sorte, l’endroit où nous vivons n’est pas si mauvais que ça. Votre vie peut être une répétition de tous les jours, mais tous les jours vous verrez de nouvelles choses. Vous devriez savourez chaque moment et faire ressortir le meilleur de votre destin.
Je ne veux pas donner aux jeunes un sens de la justice creux ou un cliché de plus. En tant que réalisateur, j’aimerais leur montrer un petit, tranquille mais véritable espoir avec ce film. "
Mamoru Oshii.
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Ce message est plus qu’une simple note d’intention : à l’en croire, il a complètement revu sa position sur le virtuel. En demandant aux jeunes de s’ouvrir au monde, il demande aux autres de faire ce que lui n’a pas fait et, pire – ou mieux -, de faire le contraire de ce que lui-même a glorifié le temps de quelques films. En particulier avec Avalon, l’antithèse de Matrix. L’aspect auteurisant de The Sky Crawlers en devient véritablement fascinant, et cet angle d’approche là me donne beaucoup – beaucoup – plus envie de voir la chose qu’auparavant. Tant mieux.
Profitez de cette chaleur caniculaire pour vous rendre dans une des vingtaines de salles de cinéma projetant depuis ce mercredi les derniers films de Wayne Wang, Un millier d'années de bonnes prières et La princesse du Nebraska. Diptyque autour des différences culturelles entre la Chine et l'Occident, les deux films se rejoignent selon son réalisateur et montrent avec un regard sage et lucide une perception de la vie bien différente que l'on vive en Chine ou aux Etats-Unis
Derrière des affiches peu attirantes malgré leur couleur vive (du orange pour l'un, du bleu pour l'autre), il serait dommage de rater ces deux sorties simultanées qui démontrent que Wayne Wang peut clairement faire autre chose que Maid in Manhattan. Critiques à venir d'ici peu.
Comme on a l'habitude de faire, c'est à dire lorsque l'on y pense, de temps en temps des dépêches pour évoquer tel ou tel programme TV à ne pas manquer, voilà une bonne nouvelle pour celles et ceux qui trouvent que payer 27€ le dvd de A Touch of Zen est abusé. Arte a donc la bonne idée de programmer la diffusion du film de King Hu le 4 août 2008 à 21h, sans doute aurons nous droit à la même copie -légèrement- remasterisée du film. Tous à vos enregistreurs!